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Les maladies rénales

Les informations suivantes sont principalement issues de la brochure grand public éditée par la FNAIR à l’occasion de la semaine nationale du Rein.

Les maladies rénales : une menace silencieuse…

2 à 3 millions de français de tous âges souffrent de maladies des reins. La plupart l’ignorent.

En effet, ces maladies ne provoquent en général aucun symptôme perceptible avant un stade très avancé. Ainsi, lorsqu’on dit ” j’ai mal aux reins “, c’est le plus souvent à la colonne vertébrale que l’on a mal et non aux vrais reins !

C’est pourquoi ces maladies silencieuses sont trop souvent diagnostiquées tardivement, alors qu’une prise en charge précoce et appropriée permet de ralentir ou de stopper leur évolution.

Personne n’est à l’abri des maladies des reins !

Beaucoup de maladies peuvent toucher les reins et les abîmer, qu’elles soient d’origine malformatives et congénitales, héréditaires, ou encore acquises…

Elles peuvent être causées par des infections, liées par exemples à certains microbes comme les streptocoques.

Elles peuvent aussi être occasionnées par des dérèglements spontanés du système immunitaire, ou encore par l’absorption de substances toxiques pour le rein, notamment certains médicaments.

Les maladies qui atteignent les vaisseaux sanguins, comme l’hypertension artérielle et le diabète, peuvent aussi endommager les reins.

Les maladies rénales qu’elles entraînent affectent peu à peu les unités du rein qui filtrent le sang, appelées glomérules.

Les reins ne sont alors plus en mesure de fonctionner correctement.

Les complications rénales du diabète et de l’hypertension artérielle sont devenues les principales causes de traitement par dialyse en France…

Comment les maladies rénales sont-elles diagnostiquées ?

Comme elles ne se manifestent le plus souvent par aucun symptôme, les dégâts peuvent se produire sans que l’on s’en rende compte.

Dans presque tous les cas de néphropathies, ce sont les deux reins qui sont atteints progressivement et de façon simultanée

Il est donc important de les diagnostiquer le plus tôt possible, c’est avant tout le rôle du médecin généraliste, mais aussi du diabétologue, du cardiologue, du médecin du travail…

Les méthodes de dépistage sont simples :

  • test par bandelette urinaire : recherche de la présence d’albumine ou de traces de sang dans les urines.
  • Prise de sang : mesure du taux d’urée, ou mieux, de créatinine sanguine. Ce sont des substances normalement éliminées par les reins. Lorsque leur fonctionnement est défectueux, elles s’accumulent dans le sang.
  • Mesure régulière de la tension artérielle : Une tension élevée peut en effet accélérer l’évolution d’une maladie du rein sous-jacente. Elle peut aussi la révéler.
  • Biopsie rénale : c’est un examen fréquent pour les personnes qui ont une maladie rénale. En général, deux petits fragments microscopiques du rein sont prélevés et analysés, ce qui permet un diagnostic sur la nature et / ou sur l’évolution des lésions rénales.

Les glomérulonéphrites primitives

Ce sont les plus nombreuses. Le terme primitif signifie que l’on ne connaît pas avec certitude leur cause. Le plus souvent elles débutent insidieusement, et la maladie rénale n’est découverte qu’à l’occasion d’un examen systématique des urines qui révèle la présence de protéines (“albuminurie”) et de globules rouges (“hématurie microscopique”). Il faut alors pratiquer une biopsie rénale , qui permet d’examiner sous le microscope un minime fragment de tissu rénal, pour identifier précisément la maladie :

  • Les maladies glomérulaires liées à des maladies générales

La plus importante est le diabète sucré : de nombreux diabétiques présentent, après plusieurs années d’évolution, une atteinte du rein, la “glomérulosclérose” diabétique. On peut citer également le lupus érythémateux, et l’amylose, due à une infection chronique comme la tuberculose.

  • Les néphropathies interstitielles

Elles sont dues à une atteinte prédominante du tissu interstitiel qui forme la trame de soutien entre les néphrons. Elles sont souvent causées par l’infection urinaire. On sait qu’elle est fréquente, surtout chez la femme. Ces infections, dues le plus souvent à un colibacille (“Escherichia coli”), sont généralement sans gravité, car elles restent localisées à la vessie où elles provoquent simplement une inflammation (“cystite”) qui guérira facilement. Mais si l’infection survient sur des voies urinaires qui se vident mal, les bactéries se multiplient facilement, remontent jusque dans les reins où elles donnent une “pyélonéphrite”. L’obstacle à l’écoulement des urines peut être anatomique (cacul, grosse prostate, rétrécissement inflammatoire ou cancéreux), ou être une gêne fonctionnelle par une malformation, comme le reflux vésico-urétéral fréquent chez l’enfant. L’évolution vers l’IRC est souvent très lente, entre 10 et 40 années. Elle peut-être retardée par une traitement chirurgical associé au traitement anti-infectieux. Des progrès considérables ont été réalisés, surtout chez l’enfant où la correction précoce des malformations permet d’enrayer l’évolution chronique.

Les néphropathies vasculaires

  • L’hypertension artérielle

C’est une maladie fréquente, qui touche près de 10% de la population. Elle peut être une conséquence d’une maladie rénale. Mais dans 90% des cas, elle survient sans cause précise et elle est dite “essentielle”. La trop forte pression artérielle pendant de nombreuses années aboutit à léser la paroi des vaisseaux, surtout ceux des reins, du coeur et du cerveau. L’IRC témoigne alors de l’atteinte rénale due à l’hypertension artérielle. L’hypertension artérielle se manifeste en général vers 40 ans, et il faut environ 20 années d’élévation de la pression artérielle mal contrôlée pour provoquer l’atteinte rénale. Ce type d’IRC pourrait être considérablement réduit si tous les hypertendus étaient correctement traités.

  • La sténose

Le rétrécissement des artères rénales par une plaque d’athérome peut entrainer une hypertension artérielle “secondaire”, la mauvaise irrigation des reins et l’élévation de la pression conjuguant leurs effets pour entrainer la destruction du tissu rénal, parfois accélérée par un fragment de cholesterol qui se détache de la paroi en entrainant une embolie.

Les maladies constitutionnelles

Les reins et les voies urinaires peuvent être le siège de malformations, dont certaines peuvent être héréditaires. La polykystose rénale est la plus fréquente.

Fréquence des maladies rénales

Les maladies rénales se répartissent approximativement de la manière suivante :

  • maladies glomérulaires : 30 %, dont 10% pour le diabète sucré
  • néphropathies interstitielles : 25%
  • néphropathies vasculaires : 20%
  • néphropathies constitutionnelles : 15%, dont 10% pour la polykystose
  • causes indéterminées : 10%
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  • #48046
    Yvanie
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